Musique, danse, fiction. Pépites confinées.

Le confinement, un contexte loin d’être idéal pour créer : sortir de chez soi pour s’aérer l’esprit et nourrir son imagination, se réunir pour travailler sur un projet, se produire devant un public, trouver la concentration, tout cela n’aura pas été facile, voire se sera avéré impossible. Néanmoins, partout dans le monde, de nombreuses créatrices et créateurs ont relevé le défi de créer malgré des circonstances défavorables en 2020. Beaucoup d’oeuvres de qualité auront ainsi été produites.

Se réunir à distance, produire en direct ou de façon asynchrone grâce aux outils numériques, n’est pas loin de là un apport de 2020, comme l’illustrent par exemple depuis 2010 les chorales virtuelles d’Eric Whitacre, que je mentionne dans le chapitre Quel avenir pour les pixels de création ? de L’avenir [des pixels] est entre nos mains (pour les visionner : Les enrichissements, page 181).
Mais, l’année 2020 aura permis, par les circonstances particulières dans lesquelles elle nous aura plongés, d’illustrer à nouveau la puissance de la coopération en ligne autour des projets de création et la résilience des créatrices et créateurs.
Voici 4 pépites qui ont particulièrement retenu mon attention. Par la démonstration qu’en toutes circonstances nous sommes à même de produire des oeuvres éblouissantes, je crois qu’elles sont à même de nous nourrir d’espoir.

(mai 2020) La reconstitution brillante des dernières scènes de 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, réalisée par Lydia Cambron, qui a assuré seule toute la production depuis son appartement new-yorkais

(novembre – décembre 2020) La version de Carol of the Bells, composé Mykola Dmytrovytch Léontovytch, réalisée par le choeur et orchestre universitaire de Caen (COUR) à partir des 78 pistes produites par les étudiantes et les étudiants de l’Université de Caen dont le montage a été effectué par Benoît Delaune et Orian Ziad.

(mars 2020) L’interprétation par l’Orchestre National de France du Boléro de Ravel

(avril 2020) Le clip réalisé à distance par Adi Halfin, qui met en scène 12 danseuses et danseurs de plusieurs continents qui se sont filmés depuis leur lieu de confinement.