Les écrans qui nous entourent nous donnent accès à un “océan de pixels” infini, qui s’étend de façon incommensurable chaque jour et à un rythme croissant, en perpétuelle mutation,… mais qui n’en est qu’au tout début de son histoire. Nous avons donc une responsabilité considérable car nous sommes encore en train de bâtir les fondations de notre océan de pixels.
A quels pixels prêtons-nous attention ? Comment sont choisis les pixels qui nous sont proposés ? A quels pixels donnons-nous de l’écho ? Quels messages, quelles valeurs véhiculent-ils ? Quel est leur modèle économique ? De quel degré de liberté (artistique / éditoriale) leurs auteurs ont-ils bénéficié lorsqu’ils leur ont donné naissance ? Quelles utilisations sont faites des données que nous produisons à chaque fois que nous interagissons avec un pixel ?…
Telles sont quelques-unes des questions que soulève notre océan de pixels. Des questions loin d’être anodines car les pixels ont un impact réel : sur notre cerveau, sur notre représentation du monde et, par là, sur le monde et la société. Le monde des pixels et le monde physique étant complètement imbriqués, façonner notre océan de pixels par chacun de nos choix, c’est aussi construire le monde que nous laisserons en héritage à nos enfants et aux générations futures.
Nous sommes dotés d’un pouvoir : le choix
Nos journées ne durant que 24 heures, notre temps devant les écrans est par essence limité. L’océan de pixels étant infini, chacun de nos choix a un impact croissant sur l’avenir de l’océan de pixels et de ses acteurs.
Nous ne faisons pas que prêter attention à tels ou tels pixels. Nous en finançons, nous en produisons et… nous avons la capacité de donner de l’écho à tout pixel existant à la vitesse de l’éclair et dans le monde entier. Ce que nous avons aujourd’hui entre les mains, avec le numérique, notre attention et la narration, s’apparente à un super pouvoir. Il est crucial que nous l’exercions en conscience.